A.I. |
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Résumé
Quel formidable
sujet ! Pour les amateurs de fantastique, et les inconditionnels d'Asimov,
grand père de la cybernétique littéraire, la sortie
d'AI était à la fois attendue et redoutée. Le projet
avait été initié par Kubrick, et Spielberg l'a repris
après sa mort (le génie doit encore se retourner dans sa
tombe). Pourquoi pas, après tout ! Spielberg est un réalisateur
qui compte (on aime toujours les dents de la mer, la série des
Indiana Jones, et quelques formidables scènes du soldat Ryan...
C'est un formidable "entertainer". Or, ici, il se montre sous
son plus mauvais jour. Le début du film, filmé dans une
légère surexposition (ou alors mes lunettes étaient
sales), rappelle tout de suite l'univers de Kubrick : atmosphère
froide, distanciation ; on a l'impression d'observer des rats dans un
laboratoire, obligés de s'accomoder de cet être étrange
qui réclame et donne de l'affection. On est troublé, mal
à l'aise, en particulier lorsque le vrai fils revient à
la vie et que des jalousies se développent. On n'est plus très
loin des rapports qu'entretenait Karl, le robot de 2001 l'Odyssée
de l'espace, et les cosmonautes en route pour l'infini, et on ne sait
plus quoi penser du petit Osment, à qui on donnerait le bon dieu
sans confession, mais dont les réactions quand il brûle un
fusible donnent froid dans le dos. Laurent
G., vu en 2001
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