Défense d'aimer
France
2002
Réal. :
Rodolphe Marconi
Avec : Rodolphe Marconi, Andrea Necci, Echo Danon, Orietta Gianjorio, Hervé Brunon

 

L'HISTOIRE
Un réalisateur français, Bruce, s'installe à l'Académie de France à Rome, à la Villa Médicis. Dans ses bagages, un frère écrivain décédé du sida, une petite amie qui vient de le quitter, des parents auxquels il n'adresse plus la parole… Sur place, il s'imprègne de l'atmosphère de la villa, de toute son histoire, et part à la découverte des autres pensionnaires. Il sympathise surtout avec matteo, un stagiaire italien, apprenti écrivain…

Avant même d'avoir tourné " ceci est mon corps ", Rodolphe Marconi a réalisé ce long, alors qu'il était encore pensionnaire de la villa Médicis lui-même.
Pour cette fiction où il s'est mis en scène, il s'est fortement inspiré de son propre personnage, pour créer celui de Bruce.
Il nous apparaît ici très convaincant pour illustrer cette histoire de désir…désir de connaître cette ville qui le fascine et le déroute en même temps, désir pour le jeune Mattéo qui lui rappelle son frère, désir de rencontrer l'Autre.
Mais cette naissance et montée du désir, il l'applique sur Bruce, un être fragile…pas encore tout à fait prêt à affronter cela.
Avec beaucoup de subtilité et de raffinement, il arrive à retranscrire une histoire de dépendance amoureuse, dans un cadre à la fois austère et intimidant.
Il nous montre un Mattéo qui manipule Bruce, tout autant que toutes les femmes qu'il séduit, jusqu'à les rendre tous fous.

Mais ce film, c'est aussi le plaisir des yeux avec des images de la ville, du jardin de la villa avec ses statues figées dans la nuit romaine, et le plaisir de l'ouïe avec un choix musical très juste…excepté peut-être à certains moments, comme celui de la scène d'amour entre les deux hommes, sur fond de JS Bach !! un peu trop grandiloquent à mon goût... et preuve d'un manque de finesse assurément… mais n'oublions pas qu'il s'agit là de son premier long. Un peu d'indulgence donc svp à l'égard de ce jeune réa, scénariste et acteur…à suivre.. .

Valérie-Anne, vu en 2002

 

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